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Les escaliers qui mènent au temple d'Artémis, à Jérash, en Jordanie, et à quelques dizaines de kilomètres au sud de la Syrie.. |
Bien installés dans un charmant petit hôtel de Prague, on
essaie de se rattraper dans le récit de nos aventures jordaniennes…
Après Petra, Jerash, au nord-est d’Amman. On dort sur les
rives de la Mer morte, parce c’est vraiment plus facile d'accès que les dédales
d'Amman. Par ailleurs, il y fait toujours 10 degrés de plus qu'à la pluvieuse Amman, ce
qui a tôt fait d’emporter l’adhésion du groupe. C'est également la dernière
journée de notre trio d'enfer : Florence nous quitte tard ce soir-là
pour rentrer au Canada.
Jerash faisait partie d’un vaste réseau de villes romaines et
grecques saupoudrées tout autour du bassin méditéranéen. Amman, par exemple,
est l’ancienne Philadelphie, une des villes de ce réseau. Maintenant une petite
ville moderne, Jerash dévoile ses charmes antiques grâce à d'impressionnants
travaux d'excavation. Sur plus d’un kilomètre, on découvre la ville ancienne, avec
ses grandes allées de dalles où l'on entend l’écho du galop des chevaux et le
cliquetis des chariots. Des arches immenses, sous lesquels on imagine le
passage des processions romaines, mènent vers des temples érigés pour Artémis
(Diane) et Zeus, dont les vestiges sont si hauts et massifs qu’on pressent facilement
leur somptuosité d’origine.
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Les colonnes démesurées du temple d'Artémis. |
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Colonnade semi-circulaire de la grande place de Jérash. |
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Florence devant la scène de l'amphithéâtre. |
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Rue secondaire, Jérash. |
Le splendide amphithéâtre, lui, nous offre son acoustique parfaite quand un touriste
américain (ils sont rares) entonne une chanson humoristique. Sa voix de stentor
s’élève facilement vers les plus hauts gradins, où François est grimpé pour une
photo d’ensemble. C’est à ce moment qu’on vit un moment d’intense désarroi
culturel. En effet, on est accueilli soudainement par le son d’une... cornemuse??..
qui joue... un air des Beatles? puis God
save the King…interprétés par des... Jordaniens en costume…traditionnel
bédouin. Bon. C'est réconfortant de savoir qu'on n'a pas le monopole du quétaine.
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L'amphithéâtre, vu du dernier gradin. |
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Amphithéâtre. On voit le chanteur américain à gauche (celui qui bedonne) et, au centre, le groupe bédouino-écossais. |
À Jerash, les places publiques sont vastes et généreuses. Les
allées, bordées des comptoirs commerçants, sont des témoins de la vie de tous
les jours; plusieurs colonnes conservent le vestige de leurs couleurs
premières, signes d'une vie colorée et chaleureuse que les habituelles ruines
monochromes rendent souvent mal. Ici, l’histoire est branchées sur le 220. Bonus:
à la sortie, on décide de manger au resto du site. C’est le meilleur repas de
notre séjour jordanien : brochettes succulentes et tendres, un baba
ghanouj pas passé au blender, un assortiment de salades rivalisant de
fraicheur... miam!
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Ève Marie et le théâtre: un moment de bonheur. |
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Une fontaine, un temple ou une bibliothèque...on oublie. |
Pour terminer la journée, cap sur Madaba, célèbre pour ses
mosaïques byzantines et pour sa communauté chrétienne, la plus importante de
Jordanie. La mosaïque la plus célèbre est dans l'église de St-Georges. Elle a
été découverte au 19e siècle et a créé
tout un émoi lorsqu'on a constaté que l'oeuvre représentait une carte du
pourtour méditéranéen - avec au centre Jérusalem - datant du 6e siècle. Les
experts ont confirmé que, pour des gens qui n'avaient pas la notion moderne des
échelles et et de la cartographie, la
carte représentée en mosaïques est remarquablement précise. L’œuvre, qui se
trouvait sous le revêtement du plancher de l’église, est très fragmentaire,
difficile à voir. C’est un cas – on en fait l’expérience à plus d’une reprise –
où les reproductions sont plus intéressantes que les originaux.
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Mosaïque de l'Arbre de vie, la deuxième plus célèbre de Madaba. |
Les plus belle mosaîques colorées se trouvent dans un petit
musée aménagé dans les vestiges de l'église de la Vierge. On nous explique que
lorsque les chrétiens ont été chassés de Karak, ils ont décidé de s'installer à
Madaba. En creusant pour
se construire des habitations les nouveaux arrivants ont trouvé de magnifiques
mosaïques qui représentent la vie quotidienne, des scènes mythologiques, des
natures mortes, des portraits de famille, des animaux... Magnifique voyage dans
le temps qui nous permet de finir en beauté notre aventure avec Florence, et
trouver un petit lien avec le Canada. Eh oui, le guide du dernier musée de
mosaïques – un autre Adel – quand il apprend que nous sommes canadiens,
s'empresse de nous dire que son frère habite…Edmonton. Le monde est petit, et
à l’aéroport, on fait la bise à Florence, reconnaissants d'avoir pu avec elle
le rétrécir et le resserrer encore un peu. Merci Florence!
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Détail de la mosaïque domestique. |
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Autre détail, où on présume que les visages sont ceux des proprios de la maison. |
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Les copines en pleine méditation photographique, les deux pieds dans la Mer Morte. |
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Au revoir Florence....Merci! |
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