Thursday, January 12, 2012

Jour 2 de 180 - d'après ce que me dit mon chum... moi je ne compte pas. Mais j'ai quand même l'impression d'être déjà partie depuis longtemps. Il y a ce sens d'infini que j'ai pogné en survolant les Rocheuses. Majestueuses, comme toujours, mais ce jour-là (hier, avant-hier) à peine voilé de quelques filaments de nuages. Elle sont belles comme ça, les Rocheuses, toutes criantes d'attention alors qu'elles projettent leurs pics blancs, glacés de neige, à qui mieux mieux, arête après arête qui crie, bien haut: je suis la plus haute!!! Mais elles ont tort, malheureusement. Enfin la plupart, car elles s'étalent, à vous couper le souffle, les unes après les autres alors qu'une, finalement une, domine le troupeau.  Mais chemin faisant, elles vivent, elles respirent. Elles s'entourent de filament nuageux qui les alimentent; de mon point de vue, la montagne aspirait le nuage. D'un autre, elle l'aurait expiré. Puis, entre les aspérité un champ de glace / neige vient couvrir l'immensité d'une vallée et me donner envie - bien sûr du confort de mon siège d'avion - d'enfiler skis de tout acabit pour vaincre cette immensité vierge. Puis je vois, je vois de mes propres yeux, que le manteau neigeux d'une, de deux ... est brisé, fracturé et je vois, je vois, que c'est là que des avalanches se trament, se forment, s'alertent. Et tout ça sous un soupçon de sucre à glacer qui rend tout le spectacle étincelant de froid, de blanc et de soleil. Je remets mes lunettes de soleil.
Quelques 14 heures plus tard - et quelques aéroports et un voyage en classe affaire dont je parlerai peut-être plus tard - je me trouve à survoler les montagnes du nord de l'Espagne. Noires.Ouais et aussi brunes foncées, mais avec des teintes de rouge violacé et d'or. Loin de mes beautés de sucre glacé du nord. Mais des bêtes féroces, néanmoins, sillonnées de lacets de routes beiges qui délimitent une activité humaine tellement plus intense que nos champs de glace vierge. Et je vois, je vois, des éoliennes, des villes, des villages des hameaux et, oui, des colonnes de fumée polluante. Je vois le bord de l'eau se découper par un tronçon de route qui pourrait bien être le chemin de Compostelle, si clair de si haut, s'il s'agit bien de lui. Je vois des sommets noirs se fondre en lacs, je vois des falaises perdre leur couleur et blanchir lorsqu'elles se trempent les pieds dans l'eau. je vois, je vois... Des fois il faut le voir pour le croire.  Oh, et en passant, j'ADORE Lisboa. Un coup de foudre. Ça se peut, en janvier?



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