25 janvier.
Six journées depuis la dernière mise à jour. Autant dire une éternité...
Marrakech est séduisante, capricieuse, mystérieuse, entêtée, avide, cruelle, belle.
Si on parvient à échapper à la fascination de la place Djemaa Al-Fna, où les touristes que nous sommes sont des proies faciles pour les vendeurs de toutes sortes, et qui sont d'une insistance à la limite de l'agression, on commence a découvrir dans cette ville une exhubérance tout à fait étrangère à notre réalité nord-américaine. Ceux qui s'arrêtent à la surface des choses parleront de la saleté, des odeurs, de la misère. Mais il a aussi un art de vivre qui s'affirme dans les petites choses, les salutations entre amis, la chaleur des échanges, la fatalité presque joyeuse qui libère de l'angoisse: Inch'Allah, si Dieu le veut. L'avenir ne nous appartient pas. Un art qui se confirme dans la riche complexité de la nourriture, dans le travail des artisans du cuir, de l'orfèvrerie, de la tapisserie, des textiles, du fer, de l'ornementation. Richesse aussi de la lumière, toujours présente, même au coeur de cet hiver de contrastes (8 degrés la nuit, plus de 20 le jour).
Et Marrakech, c'est aussi deux ville distinctes: la Médina et la Ville Nouvelle, construite par les Français au début du vingtième siècle. On y retrouve les éléments caractéristiques de l'urbanisme de l'Hexagone: grands boulevards dégagés, ronds-points, allées d'arbres bien rangés, grands parcs paysagés. Et la couleur ocre qui domine les deux villes, dont la palette oscille entre le presque-rose et le quasi-orange. Richesse génétique aussi: Arabes, Berbères aux yeux bleus, Touaregs enturbannés de bleu à la démarche lente et gracieuse, Noirs des régions du sud. Et une diversité des vêtements : jellabas, manteaux longs de laine brute, turbans, chapeaux de laine, fez, chéfias, babouches, au couleurs variées et aux motifs intriqués, la plupart du temps portés par dessus des vêtements tout à fait occidentaux: pantalons, chemises, pulls, cravates et vestons pour les hommes. Pour les femmes, plus difficiles de dire, bien qu'on aperçoive souvent des jeans aux chevilles chez les plus jeunes. Tout aussi nombreux sont ceux qui s'habillent à l'occidentale: jeans délavés, chaussures athlétiques et manteaux court avec fermeture éclair. Et enfin ceux qui détonnent, les nombreux touristes qui sillonnent la ville et qui participent activement à la prospérité de la vie économique: Européens du nord, Japonais, Indiens, Nord-Américains, etc. La plupart se reconnaissent aux appareils photos à la main, à leur démarche incertaine dans une foule qui sait où elle s'en va, aux 'bonjours' et 'mercis' péniblement prononcés et aux visages en manque de couleur comme le mien et celui d'Ève Marie.
Six journées depuis la dernière mise à jour. Autant dire une éternité...
Marrakech est séduisante, capricieuse, mystérieuse, entêtée, avide, cruelle, belle.
Si on parvient à échapper à la fascination de la place Djemaa Al-Fna, où les touristes que nous sommes sont des proies faciles pour les vendeurs de toutes sortes, et qui sont d'une insistance à la limite de l'agression, on commence a découvrir dans cette ville une exhubérance tout à fait étrangère à notre réalité nord-américaine. Ceux qui s'arrêtent à la surface des choses parleront de la saleté, des odeurs, de la misère. Mais il a aussi un art de vivre qui s'affirme dans les petites choses, les salutations entre amis, la chaleur des échanges, la fatalité presque joyeuse qui libère de l'angoisse: Inch'Allah, si Dieu le veut. L'avenir ne nous appartient pas. Un art qui se confirme dans la riche complexité de la nourriture, dans le travail des artisans du cuir, de l'orfèvrerie, de la tapisserie, des textiles, du fer, de l'ornementation. Richesse aussi de la lumière, toujours présente, même au coeur de cet hiver de contrastes (8 degrés la nuit, plus de 20 le jour).
Et Marrakech, c'est aussi deux ville distinctes: la Médina et la Ville Nouvelle, construite par les Français au début du vingtième siècle. On y retrouve les éléments caractéristiques de l'urbanisme de l'Hexagone: grands boulevards dégagés, ronds-points, allées d'arbres bien rangés, grands parcs paysagés. Et la couleur ocre qui domine les deux villes, dont la palette oscille entre le presque-rose et le quasi-orange. Richesse génétique aussi: Arabes, Berbères aux yeux bleus, Touaregs enturbannés de bleu à la démarche lente et gracieuse, Noirs des régions du sud. Et une diversité des vêtements : jellabas, manteaux longs de laine brute, turbans, chapeaux de laine, fez, chéfias, babouches, au couleurs variées et aux motifs intriqués, la plupart du temps portés par dessus des vêtements tout à fait occidentaux: pantalons, chemises, pulls, cravates et vestons pour les hommes. Pour les femmes, plus difficiles de dire, bien qu'on aperçoive souvent des jeans aux chevilles chez les plus jeunes. Tout aussi nombreux sont ceux qui s'habillent à l'occidentale: jeans délavés, chaussures athlétiques et manteaux court avec fermeture éclair. Et enfin ceux qui détonnent, les nombreux touristes qui sillonnent la ville et qui participent activement à la prospérité de la vie économique: Européens du nord, Japonais, Indiens, Nord-Américains, etc. La plupart se reconnaissent aux appareils photos à la main, à leur démarche incertaine dans une foule qui sait où elle s'en va, aux 'bonjours' et 'mercis' péniblement prononcés et aux visages en manque de couleur comme le mien et celui d'Ève Marie.
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